A
travers la publicité l’image de la petite fille, est mise en œuvre par
différents aspects. Tout d’abord par des
représentations traditionnelles, par exemple au sein du foyer, elle renvoie une
image attendrissante et attachante. Mais
il existe aussi une sexualisation des petites filles au sein de la
publicité. On parle de sexualisation de la société lorsque la surenchère à la
sexualité envahit tous les aspects de notre quotidien et que les références à
la sexualité deviennent omniprésentes dans l’espace public. On dit donc
que l'enfance peut être utilisée à tort comme un vecteur sexuel de
communication. Dans la publicité la sexualisation des petites filles est de
plus en plus présente.
Dans
les années 70, la sexualité de la petite fille est peu présente, effectivement l’époque est celle de la
révolution sexuelle et tous les nouveaux artifices de la femme sont réservés
aux femmes. Les années 80 voient le début de la sexualisation de masse dans la publicité,
les femmes commencent à perdre leur statut de simple ménagère et mettent en
avant leurs avantages physiques. Les années 90 sont totalement consacrées à une
sexualisation brute de la femme dans la société et les petites filles
commencent à avoir un peu plus de liberté.
Ce sont les années 2000 qui marquent une transformation de la petite
fille qui se maquille de plus en plus tôt, adopte une lingerie beaucoup plus
suggestive et adopte des poses lascives dignes des plus grands magazines de
mode.
Le
phénomène « Mini lolita » est caractérisé par les fillettes qui adoptent des tenues
sexy et se maquillent comme des femmes, photographiées dans des poses lascives
dans les publicités et les magazines. Ce phénomène est beaucoup moins présent
en France, il se trouve essentiellement dans les pays qu’Outre-Atlantique, par
exemple par les concours de mini-miss, et par les nombreuses adolescentes qui
ont recours à la chirurgie esthétique et qui se font poser des implants
mammaires. Au cinéma, on assiste depuis trente ans à
une asymétrie notoire de la nudité : 4 fois plus de femmes se déshabillent que
les hommes. La publicité suit le même courant : les femmes se montrent de plus en
plus dévêtues, les bouches pulpeuses, c'est la sexe- attitude dans toutes les
marques de parfum, shampoing, gel douche … Ce phénomène n'épargne pas les jouets : les Barbies portent des mini jupes,
des bas transparents.
Sur la publicité de droite, la petite fille est mise en œuvre telle une femme. Elle est coiffée et maquillée. L’annonceur souhaite faire réagir les cibles pour cela, il utilise le procédé du regard. La petite fille fixe l’objectif ce qui donne l’impression à la cible d’être fixé. Son regard à tendance à nous interpeller. Dans la main elle tient un ours blanc, qui symbolise l’innocence, la pureté. Un paradoxe est donc établit entre le côté excentrique de la jeune fille et le côté enfantin de l’ours. Le slogan « Parce que l'innocence est plus sexy que vous pouviez le penser » est explicite et le lien entre l’accroche et l’image se fait facilement. La sexualité est très présente dans cette affiche publicitaire. La petite fille est mise en avant comme étant lascives.
Par exemple, l'été 2011 marque le lancement de la marque « Jours
après Lunes ». C'est une marque de sous-vêtements pour les enfants. Pour promouvoir ces produits la marque,
utilise des modèles encore plus jeunes dans des postures plus ou moins
significatives.
Sur ces publicités les petites filles sont représentées
telles des femmes. Elle porte des tenues légères, elle est maquillée.Elles adoptent
des postures sensuelles.
Sur la photo ci-dessus, la petite fille est
vêtue d’une simple culotte et d’un mini tee-shirt. Sur le deuxième support,
elle porte un maillot de bain deux pièces, elle se tient assise sur une commode
et se regarde dans la glace, on l’aperçoit donc de face, mais on peut voir son
visage retourner qu’à travers la glace. Elle tient dans les mains des accessoires
de maquillages. A coté d’elle ce trouve
de nombreux accessoires.
Sur la dernière photographie la petite fille
pose sur un canapé, elle porte un tee-shirt à bretelle vert et un collier de
perle. La petite fille est maquillée, elle porte du fond de teint, du blush et
du rouge a lèvre. Une plaque
« Avenue Gustave Eiffel » se positionne à côté de la petite fille.
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